Une semaine entière dans une des plus belles villes du monde ... eh oui, pourquoi pas choisir notre jolie capitale comme destination ? Nous avons posé nos valises dans le 12° arrondissement de Paris entre Bastille et Bercy. La ville étant bien desservie par les transports en commun, nous avons opté pour le passe "Navigo Découverte" (5 euros et une photo d'identité) rechargeable à la semaine (2 zones à 19,15 euros) ou au mois : nous avons ainsi pris le métro et le bus pour sillonner la cité même si nous avons aussi beaucoup marché.

Paris ne nous étant pas inconnu, le plus difficile était de choisir notre programme de visite : nous avions envie, entre autres, de revoir Montmartre, le Marais, Saint Germain, la cathédrale Notre Dame et de découvrir, par exemple, le quartier de la Mouzaïa, les cours et les passages des 11° et 12°, les cimetières, le canal Saint Martin, la Sainte Chapelle ... Aussi, c'est avec joie que nous avons préparé notre périple : établir des parcours de quartiers en imprimant des cartes interactives (grâce à Google Maps), réserver nos places de théatre et nos entrées au Musée d'Orsay (pour éviter de faire la queue).

Nous avons été agréablement surpris par les parisiens rencontrés dans la rue et avec qui nous avons discutés, ainsi que par les serveurs des brasseries, à la conduite aimable et professionnelle. Autre satisfaction, côté cuisine : nous nous sommes régalés à chaque repas (un peu déçus seulement une fois) et tous nos bons plans sont répertoriés dans le menu "adresses" du site. 


Nous avons parcouru un tronçon de la Promenade plantée ou "coulée verte" qui relie la place de la Bastille au Bois de Vincennes : suspendue à 9 m du sol, elle suit le trajet d'une ancienne voie ferrée et se révèle d'une incroyable tranquillité malgré le trafic pourtant juste en contrebas ! En descendant un des nombreux escaliers qui y donnent accès, nous découvrons les imposantes arcades en brique du viaduc qui la supporte (des boutiques d'artisans y ont élu domicile, "Viaduc des Arts").

Une autre découverte cet après midi-là, entre le Marais et la Seine, le "Village Saint Paul" regroupe des magasins d'artisanat et d'antiquités, sur le site d'un ancien couvent : un endroit calme, caché derrière des immeubles anciens. 

Nous attendions avec impatience d'arpenter les ruelles du quartier de la Mouzaïa, construit sur une ancienne carrière de gypse, mais nous avons été un peu déçus ... là, près du parc des Buttes Chaumont, les ruelles s'appellent "villas" et les petites maisons (certaines colorées) sont légion. Dommage que ce village manque un peu de vie et soit entouré de barres d'immeubles.

C'est avec ravissement que nous nous sommes plongés dans l'animation de la rue Montorgueil où l'âme du vieux marché des anciennes Halles de Paris a survécu ... les façades décorées et les devantures des magasins sont d'une autre époque et nous avons craqué pour les patisseries de la maison Stohrer, ouverte sous Louis XV  en 1730, dont une des spécialités est l'éclair au chocolat ... un délice !

Curieux de voir comment les anciens entrepôts de vins de Bercy avaient été réhabilités, nous avons fait un saut (avec la nouvelle ligne de métro sans conducteur - la 14 ou "Meteor") au Cour St-Emilion, une longue allée piétonne pavée bordée de magasins, de bars et de restaurants : la rénovation des bâtiments est réussie mais nous regrettons personnellement que Bercy Village soit voué ainsi au mercantilisme.


Lors de notre balade dans le quartier St Paul, nous avons pu admirer l'Hôtel de Sens transformé en bibliothèque. A l'opposé, de l'autre côté de la seine, nous avons apprécié la façade insolite de l'Institut du Monde Arabe : conçu par l'architecte contemporain Jean Nouvel (qui a sans doute le plus construit à Paris), le bâtiment possède des ouvertures photosensibles inspirées des moucharabiehs.

Le musée d'Orsay a fait peau neuve et c'est une merveille : profitant de ce nouvel écrin, nous avons contemplé les oeuvres des impressionnistes et la section Art nouveau. Pour le déjeuner, nous avons choisi de nous poser dans la salle splendide de l'ancien restaurant de l'hôtel de la gare d'Orsay  : sauvée de la destruction, l'ancienne gare d'Orsay a été classée monument historique en 1978 et revit en tant que musée des arts du XIXième siècle. Nous avons passé un agréable moment sous les plafonds peints, les dorures et les lustres de cristal en dégustant un bon menu. Au dernier étage du musée, le Café des Hauteurs rebaptisé Café Campana vaut le détour : son style Art nouveau dévoile un décor raffiné avec ses cloches dorées pour lampes et son immense horloge donnant sur la Seine, la Basilique du Sacré Coeur en toile de fond.


C'est par un lundi matin ensoleillé que nous nous sommes promenés à Montmartre. Sans être encore envahie par les touristes, la Basilique du Sacré Coeur s'est offerte à tous les angles de vues de nos objectifs. Nous avons pu aussi profiter des panoramas sur Paris depuis le haut de la butte, revoir la place du Tertre et ses artistes peintres, les 2 derniers moulins de Montmartre et jouir de nouveaux horizons.

Depuis la place Dalida, nous avons suivi la romantique allée des Brouillards pour rejoindre l'avenue Junot où nous avons déniché au n° 23 bis une impasse très anglaise, la Villa Léandre. L'après midi, nous avons visité l'église de la place des Abbesses, revêtue de briques et de céramiques influencée par le style Art nouveau : à l'intérieur, une atmosphère mystérieuse semble planer sur les fidèles. Juste à côté, le square Rictus déroule son mur des "je t'aime", une oeuvre dédiée à l'amour, rendez-vous des amoureux du monde entier ... les mots sont dupliqués dans toutes les langues !

Et puis, nous avons vadrouillé au hasard des rues pour descendre jusqu'à Pigalle, déambuler sur le très animé boulevard de Clichy et contempler la façade du Moulin Rouge.


Encore une belle journée ensoleillée et froide de février pour démarrer notre parcours le long du canal St Martin. Depuis le métro République, nous avons rejoint le quai de Valmy (au soleil le matin) qui longe le canal. Destiné à l'origine à l'adduction d'eau potable de la capitale, il a été inauguré en 1825 et comporte 9 écluses et 2 ponts tournants. Il a failli disparaître dans les années 1970 pour céder la place à une autoroute urbaine à 4 voies ! C'est un vrai plaisir de vagabonder sur les berges, monter sur les passerelles piétonnes et assister au fonctionnement des écluses lors du passage des bateaux de croisière. Nous avons fait une pause près du pont tournant de la Grange aux Belles pour nous réchauffer à l'Hôtel du Nord transformé en bar restaurant : ce lieu est devenu légendaire grâce au film de Marcel Carné réalisé en 1938 avec Arletty et Louis Jouvet. Continuant notre promenade, nous sommes arrivés ensuite à la Rotonde de la Villette (restaurant agréable où nous avons déjeuné) puis nous avons parcouru le bassin de la Villette jusqu'au pont de Crimée : c'est le dernier pont levant (datant de 1885) à soulèvement parallèle hydraulique, c'est-à-dire que le tablier se lève verticalement en restant horizontal.


Certains ponts de Paris sont largement connus comme le pont Alexandre III (entre les Invalides et le Grand Palais), symbole de l'alliance franco-russe : il fut achevé et inauguré en 1900 pour l'Exposition universelle de Paris et classé monument historique en 1975. Il symbolise l'esprit décoratif de la Belle-Epoque et est éclairé par 32 candélabres. C'est le plus large pont de Paris et la vue sur la tour Eiffel est bien dégagée.

Autre pont dont la réputation n'est plus à faire, le Pont des Arts (entre le Louvre et St Germain) est une passerelle piétonne. C'est le premier pont en fer de Paris : construit entre 1801 et 1804, il comportait 9 arches qui furent réduite à 7 suite à l'effondrement d'une partie du pont à cause de fréquents accidents fluviaux. Lieu attirant pour son point de vue unique, la passerelle des Amoureux voit ses rambardes submergées de cadenas portant les prénoms de chaque couple et une date ... Depuis le Pont Neuf (achevé en 1604 - le plus vieux pont de Paris),  on accède au charmant square du Vert Galant (à la pointe ouest de l'île de la Cité) d'où l'on jouit d'une vue au ras de l'eau sur le Pont des Arts.

Moins connu, le pont de l'Archevêché (entre la Rive gauche et l'Île de la Cité) offre une belle perpective sur la cathédrale Notre Dame et, lui aussi, est phagocité par les cadenas d'amour !

Enfin, nous avons rejoint le pont Charles de Gaulle (entre la gare d'Austerlitz et la gare de Lyon) inauguré en 1998 : il nous a permis de prendre du recul afin de faire des clichés de la structure vert fluo ultra contemporaine des Docks en Seine. Cet ancien bâtiment industriel des Magasins généraux est recouvert d'une nouvelle peau facettée en acier et verre sérigraphié, appelée "Plug-Over", en surplomb de la Seine. La volumétrie du "Plug-Over" se déploie en arborescence et ressemble à un grand paquebot vert arrimé en bord de Seine ... un crocodile ou un lézard géant comme les parisiens le surnomment.


Si Paris est composé de plusieurs villages, comme on le dit souvent, le cimetière du Père Lachaise, de par sa taille immense (48 ha), est sans nul doute l'un d'entre eux. Parmi son million de "résidents", certains sont très célèbres : Molière, Chopin, La Fontaine, Oscar Wilde, Modigliani, Adolphe Thiers, le mime Marceau, Simone Signoret et Yves Montand enterrés ensemble, Edith Piaf, Jim Morison ... Mais pour espérer trouver l'emplacement des tombes, il est judicieux d'avoir un plan détaillé exact ou à défaut, suivre un guide : nous avons eu la chance d'être abordés par un monsieur à la retraite (Joël), "amoureux" des lieux, qui nous a régalés de ses anecdotes historiques pendant près de 3 heures (7 euros/pers). Mieux vaut être bien chaussés pour silloner les petites rues pavées plantées d'arbres et bordées de caveaux parfois grands comme des petites maisons.

En passant par hasard le long du cimetière, à l'extérieur dans le square Samuel de Champlain, nous avons découvert le monument construit avec les pierres originales du mur des Fédérés (qui était proche de l'angle est du cimetière) : 147 combattants de la Commune (les Fédérés) ont été fusillés le 28 mai 1871 par les Versaillais ... certaines pierres portent les traces des impacts de balles.

Quand nous étions à Montmartre, nous avons terminé la journée par la visite du cimetière où Dalida et Stendhal, entre autres, sont inhumés ... nous avons pu dénicher leurs tombes grâce à un plan remis gratuitement à l'entrée.

Quant au parc des Buttes Chaumont, c'est un vaste espace vert de 25 ha présentant un grand dénivelé, héritage des carrières sur lequel il a été construit. Au-dessus de son lac s'élève une île de 30 m de haut surmontée d'un kiosque dit "temple de la Sibylle" : de là, le coucher de soleil sur Paris et la Basilique du Sacré Coeur vaut le coup d'oeil.


Nous avons fait un saut (en métro) à la gare Saint Lazare, inscrite au titre des monuments historiques depuis 1984 : cette protection concerne les toitures, les façades, la salle des pas-perdus et le hall d'embarquement. Après 5 ans de travaux de transformation, la nouvelle gare devrait être inaugurée en mars 2012 : nous avons déjà pu apprécier la salle des pas perdus, désormais un puits de lumière grâce à la mise en valeur de la verrière. Nous en avons profité pour déjeuner à la brasserie Mollard (cf nos adresses) toujours utilisée par les voyageurs comme buffet de la gare.

Autres symboles de la capitale, ses stations de métro et notamment, les entrées des stations : les édicules Guimard, du nom de cet architecte français représentant majeur de l'Art nouveau en France, sont des petites constructions qui abritent l'escalier du métro par un auvent et une marquise en verre, quatre piliers aux coins de la trémie soutenant l'ensemble. Hector Guimard a utilisé des matériaux tels que la fonte de fer pour la structure, la pierre pour les soubassements ou encore le verre pour la toiture. Lors de notre séjour, nous avons admiré l'exemplaire de la station Abbesses qui était à l'origine à la station Hôtel de Ville. Il faut préciser que cette station est la plus profonde de Paris, à 36 m sous le niveau du sol et qu'une fresque, malheureusement toute taguée, orne ses escaliers en colimaçon.

Enfin, il faut mentionner les aménagements culturels et les installations d'artistes dans quelques stations de métro comme Arts et Métiers (quai de la ligne 11) : le voyageur est plongé dans une sorte de grosse machine toute de cuivre rappelant le Nautilus de Jules Verne ... une sympathique expérience.


Voici quelques décors fabuleux qui ont agrémenté nos repas ou nos apéros. Vous retrouverez leurs coordonnées dans le menu "adresses".

Tout d'abord, le nouveau restaurant de la Rotonde de la Villette : récemment rénové, le bâtiment construit par Nicolas Ledoux au XVIIIième siècle servit de barrière d'octroi, de casernement et de grenier à sel ... nous avons déjeuné à l'intérieur, un très bel environnement baigné par un puits de lumière naturelle.

Lors d'une fin d'après midi, nous avons bu un verre au dernier étage du siège de la marque Kenzo, le bar restaurant Kong : sous une verrière réalisée sans armature qui offre une jolie vue sur la Seine, nous avons siroté notre cocktail dans un décor japonisant signé Philippe Starck. Mention spéciale pour les chaises manchots customisées par des visages féminins occidentaux et asiatiques.

Enfin, nous avons déjeuné dans un authentique établissement parisien : le Bouillon Chartier. Né en 1896, ce restaurant des Grands Boulevards avait une approche novatrice, offrir un repas digne de ce nom à un prix vraiment modeste. C'est toujours le cas et le cadre ne fait qu'ajouter au charme : les lampes, les miroirs et les porte-chapeaux en cuivre ornent une salle immense et légendaire.


Pendant la préparation de notre voyage, nous avons appris l'existence des cours et des passages cachés du Faubourg St Antoine dans le 12° arrondissement de Paris. Comme il y en a pas mal et que nous en avons trouvés aussi dans le 11° voisin, nous avons élaboré une carte interactive (grâce à Google Maps) pour suivre plus facilement un parcours imprimé.

Toutes les rues parisiennes comprenant le mot "faubourg" ont la même origine : c'étaient de petits villages situés à l'extérieur de l'enceinte fortifiée qui protégeait la capitale. A la fin du XVIIième siècle et jusqu'au début du XX°, le Faubourg St Antoine était le repère où se regroupaient une multitude d'artisans du meuble et de l'habitat : transporté sur la Seine, le bois était entreposé puis travaillé dans le faubourg. On trouvait des ébénistes, des menuisiers, des vernisseurs, des serruriers, des laqueurs, des tapissiers, des doreurs qui avaient installé leurs ateliers au fond d'impasses et de petites cours, qui leur permettaient d'exercer leurs professions (parfois bruyantes) en toute tranquillité. Aujourd'hui, les artisans ont disparu mais leurs locaux ont recouvré une autre fonction, les cours sont toujours là et certains passages ont été rénovés en conservant leur atmosphère d'antan.

Citons par exemple la Cour de L'Industrie (11°) qui se compose de 3 cours pavées (créées en 1673) où des artistes (sculpteurs, plasticiens ...) ont succédé aux artisans du bois, trouvant dans ces ateliers, la superficie et la luminosité nécessaires à leurs activités. Nous avons eu l'occasion de discuter avec un des locataires, un sculpteur qui nous a montré son atelier : il nous a expliqué que les occupants de la Cour de l'Industrie se sont regroupés en une association pour sauver leur coin de paradis de la spéculation immobilière. Propriétaire des lieux, la ville de Paris a engagé des travaux de réhabilitation dont le défi principal est de préserver l'esprit et l'authenticité des lieux ... mais notre artiste n'était pas satisfait des choix de restructuration.

Lors de notre périple, nous sommes passés par le marché d'Aligre et sa halle Beauvau couverte (en faisant une pause au bar à vins Le Baron Rouge) ainsi que dans la rue de Lappe : dès 1880, les "bals musette" y étaient organisés dans les nombreux cafés-charbons établis par les bretons et les auvergnats. Aujourd'hui, la rue de Lappe est réputée pour sa vie nocturne au coeur du quartier branché de la Bastille.


C'est également lors de la préparation de notre voyage que nous nous sommes intéressés aux galeries commerciales à l'ancienne située Rive droite. Pour nous promener dans la succession de passages couverts situés autour de la Bourse et des Grands Boulevards, nous avons imprimé un plan concocté par nos soins sur Google Maps.

A l'époque, l'idée de la construction de ces galeries couvertes a été inspirée des gravures orientales représentant les souks. Comme les trottoirs et les égouts n'existaient pas au début du XIX°, ces passages permettaient aux parisiens de se promener, de se montrer et de faire des achats à l'abri des intempéries, et surtout sans se salir ! Ces rues sont couvertes d'une verrière offrant un éclairage zénithal qui leur donne une lumière particulière.

C'est avec plaisir que nous avons exploré ces passages à l'architecture typique qui regorgent de magasins d'un autre temps. Certaines galeries ont été restaurées et regroupent des boutiques chics, d'autres sont bien dégradées et leurs échoppes s'adressent à une clientèle populaire. Il y a même des passages qui rassemblent des commerces sur la même thématique comme le passage Brady qui propose un large choix de restaurants indiens et pakistanais.


Nous ne pouvions quitter Paris sans rendre visite à certains de ses monuments emblématiques : nous avons ainsi choisi d'aller (pour la première fois) à la Sainte Chapelle et de revoir la cathédrale Notre Dame. Un samedi matin, nous avons eu la chance de rentrer dans les 2 édifices sans faire la queue.

Bâtie sur l'île de la Cité à la demande de Saint Louis au milieu du XIIIième siècle, afin d'abriter la Sainte Couronne et un morceau de la Sainte Croix, la Sainte Chapelle est un chef d'oeuvre de l'art gothique et se compose d'une chapelle basse et d'une chapelle haute. Dédiée à la Vierge, la chapelle basse était destinée au personnel du Palais de la Cité, résidence du souverain et siège de l'administration : c'est par là que nous pénétrons, déjà émerveillés par les couleurs chatoyantes des voûtes en croisées d'ogives et par les sculptures des médaillons. Bordée de piliers massifs, cette chapelle supporte tout le poids de l'édifice et sert de socle à la chapelle haute, chapelle royale où étaient conservées les reliques de la Passion du Christ. C'est là que nous sommes subjugués par la beauté de l'ensemble  : 15 verrières et une grande rosace forment de véritables murs de lumière. Les vitraux représentent des scènes religieuses dont les dominantes rouges et bleues donnent à cette salle grandiose tout son éclat .

Quant à Notre Dame de Paris, son intérieur est toujours aussi spectaculaire et touchant. Nous nous souvenons alors que sa construction a duré près de 2 siècles (1163 à 1345), ce qui participe au sentiment d'émerveillement que chaque visiteur peut ressentir.


Nous aimons particulièrement le quartier du Marais de par son ambiance et son histoire : épargné par les grandes percées hausmanniennes, il est remarquablement préservé et recèle de superbes hôtels particuliers. Par exemple, le musée Carnavalet (entrée libre) occupe 2 splendides hôtels particuliers à l'architecture Renaissance. En effet, à la suite de la construction de la gracieuse place des Vosges (à la fin du XVII°), le quartier devint le lieu de résidence de la noblesse. C'est là également, à la fin du XIX°, que les juifs d'Europe de l'Est arrivaient et s'installaient : les alentours de la rue des Rosiers étaient connus sous le nom de "Pletz", littéralement "petite place". Aujourd'hui encore, la population juive est encore présente dans ces quelques rues comme en témoignent cette synagogue et cette devanture jaune d'un traiteur ashkénaze établi depuis 1946 (où nous avons déjeuné - cf nos adresses).

Tout près, se dresse la silhouette étrange du centre Georges Pompidou : celui-ci, alors président de la République, voulait construire un nouveau musée d'Art moderne. Son architecture suscita une vive polémique : tout ce qui est traditionnellement dissimulé est ici ostensiblement montré à la vue de tous, canalisations, escaliers électriques, passerelles métalliques. Inauguré en 1977, le centre Pompidou ou Beaubourg (du nom du plateau sur lequel il est construit) remportera un large succès public qui ne se dément toujours pas de nos jours. Pour notre part, nous avons simplement acheter un billet afin de profiter de la vue panoramique sur Paris (au 6ième étage - 3 €) tout en observant de près ce monument à l'architecture controversée mais représentative de la seconde moitié du XXième siècle. A l'extérieur, la place Georges Pompidou est une véritable scène pour les artistes de rue et, juste à côté, les sculptures colorées de la fontaine Stravinsky ou fontaine des Automates (asséchée en raison du gel) rendent hommage aux compositions du musicien.