En route pour Nazca, nous nous sommes arrêtés dans une petite oasis entourée de hautes dunes de sable, Huacachina. Après une balade à pieds autour d'une lagune pittoresque et dans les dunes, nous avons fait un petit circuit en "arenero", un buggie des sables qui nous a emmené à grande vitesse dans l'immensité du désert ... décoiffant ! Ensuite, pause culturelle à Ica pour la visite de son musée régional qui montre une collection d'objets provenant des cultures Paracas, Nazca et Inca : de fabuleux textiles raffinés, des momies incroyablement bien préservées et des crânes déformés. Nous arrivons dans l'après midi à Nazca pour un vol le lendemain (négocié sur place à l'aérodrome le matin même) afin de découvrir ses fameux et mystérieux géoglyphes classés au patrimoine mondial de l'Unesco. Tracés dans la Pampa Colorada (plaine rouge) sur de longues distances, ils sont constitués de 800 ligne droites, 300 figures géométriques et 70 dessins d'animaux et de plantes et ne sont visibles que d'une très grande hauteur. Les motifs ont été réalisés en ôtant les pierres sombres et en les empilant pour révéler un sol plus clair, riche en gypse. Les dessins les plus élaborés représentent un condor de 130 m d'envergure, un singe à l'extraordinaire queue en spirale, un colibri, une araignée, un astronaute etc ... La question demeure : qui a tracé ces lignes et pourquoi, et comment pouvait-on se rendre compte de l'avancement des dessins alors que les lignes ne se distinguent que du ciel ? Selon Maria Reiche, une mathématicienne allemande, il s'agirait d'un calendrier astronomique utilisé pour l'agriculture et tracé grâce à des formules mathématiques et une longue corde. Une théorie plus prosaïque suppose que ces lignes correspondraient à un culte de l'eau, de la montagne et de la fertilité. Aux alentours de Nazca, nous avons visité (grâce à un taxi appelé par l'office de tourisme) les ruines de Paredones, les aqueducs souterrains de Cantallo et le géoglyphe d'El Telar.