Depuis Lima, nous avons rejoint Trujillo en avion (très rapide et peu onéreux) pour loger dans la petite station balnéaire de Huanchaco qui a conservé en grande partie son charme d'antan. Les pêcheurs locaux utilisent toujours les étroites embarcations en roseau qui figurent sur les poteries Mochicas vieilles de 2000 ans et sont parmi les rares habitants de la côte à savoir encore construire et utiliser ces "caballitos de totora" (petits chevaux en roseau) dont la durée de vie n'excède pas quelques mois. A 12 km, l'animation de Trujillo tranche avec la vie paisible de Huanchaco : malgré les concerts de klaxons, nous nous sommes régalés devant les façades pastel et les grilles de fer forgé des édifices coloniaux flamboyants. Nous nous sommes émerveillés devant les innombrables églises du centre historique et avons surtout apprécié l'ambiance bon enfant de cette ville qui fut la première (en 1820) à proclamer son indépendance. Nous nous sommes mêlés à une foule de jeunes diplômés, à un défilé folklorique, déambulé dans le marché et côté cuisine, nous avons goûté le fameux "chupe de camarones", une soupe épaisse aux gambas parfumée à l'ail, aux piments et à l'origan.